Voilà! j'ai fini ma dernière PCR (qui a à moitié foirée bien sûr mais je commence à avoir l'habitude que seuls les contrôles négatifs marchent..)
Au total j'aurais donc génotypé 63 souris, et pour trois allèles différents vous pouvez donc calculer combien de tubes eppendorf (photo ci-dessous pour les curieux qui connaissent pas ce jargon!) j'ai du utiliser.. (pour vous aider ne prenez pas en compte le fait que j'ai recommencé une fois sur deux!! sans exagérer.. voir même plutôt l'inverse!!)

Version colorée (faut bien égayer un peu la vie au lab!!) et grand modèle (contenance 1,5 mL, quand je vous parle de cuisine c'est pas non plus je fais la bouffe pour 100 personnes!!) dans lesquels je fais mes mélanges..

Sans mentir à force d'ouvrir ces petits tubes de plastique j'ai la peau du pouce toute arrachée..

Bon j'avoue la photo est un peu truquée pour accentuer le contraste..(comment ça ma blessure est en forme de coeur??..... je vous répète faut bien égayer son quotidien!!)
Enfin bon, toujours est-il que je vais pouvoir passer en mode cicatrisation car c'était la der des des der!!! J'ai enfin fini!!
Les résultats sont pas fameux mais ils sont ce qu'ils sont..
je viens de prouver qu'il est impossible de générer des souris possédant à la fois les deux mutations qui nous intéressent..ce n'est pas viable!!
On va donc attaquer le problème différemment....
bon là il est temps que je vous explique un peu mon projet..
je cherche à étudier l'influence du Nitric Oxide (NO) sur la neurogenèse adulte, on sait que cette molécule inhibe la création de nouveaux neurones mais jusque là on ne sait pas vraiment à quel(s) niveau(x) elle agit c'est à dire au sein de la cascade de différenciation qui à partir d'une cellule souche donne naissance à de nouveaux neurones, sur quelles cellules progénétrices le NO exerce -t-il son action? (la fameuse cascade est détaillée ci-dessous : c'est une image piquée dans un article tout récent de mon maître de stage que j'ai un peu modifiée afin qu'elle soit plus abordable pour les non initiés..)

L'objectif est donc de bloquer la formation du NO chez des souris et de voir ensuite quelles en sont les conséquences en terme de nombre de cellules progénitrices des deux types (indiqués en vert).
Pour cela une première approche possible et de générer des souris mutantes qui ne possèdent pas l'enzyme qui fabrique le NO, le problème est que pour compter les deux types de progéniteurs il faut que les souris aient déjà une première mutation (juste pour les curieux initiés cette fois : qu'elles expriment la protéine fluorescente GFP sous le contrôle du promoteur du gène nestin connu pour être spécifique des progéniteurs neuronaux, couplée en plus à un NLS ce qui permet un bon comptage grâce à la fluorescence concentrée dans le noyau, pour différencier les deux types de progéniteurs on utilise ensuite la GFAP qui marque uniquement les QNP et non les ANP)
ne vous embarrassez pas de ces détails si cela ne vous parle pas, vous aurez juste compris que, comme je viens de le montrer, il est impossible d'obtenir des souris double mutantes.
et donc que cette approche dite génétique n'est pas la bonne!!
il faut donc passer à la méthode dite pharmacologique qui consiste à bloquer l'action de l'enzyme temporairement grâce à un inhibiteur.
c'est ce que je vais commencer la semaine prochaine..
OUF! c'est assez dur de raconter tout ça quand on sait qu'on s'adresse à deux auditoires très différents..alors pour ceux qui n'ont pas très bien compris par manque de vulgarisation de ma part ou pour ceux dont c'est le cas au contraire à cause d'un manque de détails scientifiques
n'hésiter pas à me poser toutes vos questions...
je sais pas si j'aurais du écrire tout ça, mon petit baratin doit sembler vraiment confus.. mais je tenais à préciser un peu ce qui occupe quand même le reste de mon temps quand je n'écris pas ce blog!!! :)!
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